• L'orphelinat, thriller espagnol qui se veut angoissant, est finalement sans aucun intérêt : acteurs moyens, scénario sans originalité, fin d'une prévisibilité effarante (moyen pour un thriller)... bref, une pâle copie des films du genre (comme Les Autres avec Nicole Kidman... d'Amenabar, un autre espagnol). Bref, à éviter. (note : 1/5)

    1 commentaire
  • Le poème du mois...

    “L'amour est mort entre tes bras
    Te souviens-tu de sa rencontre
    Il est mort tu la referas
    Il s'en revient à ta rencontre

    Encore un printemps de passé
    Je songe à ce qu'il eut de tendre
    Adieu saison qui finissez
    Vous nous reviendrez aussi tendre...”

    Apollinaire, Alcools (Vitam impendere amori)

    votre commentaire
  • Dans son roman, Vassili Grossman nous fait voyager dans l'URSS de la seconde guerre mondiale à travers le destin de plusieurs personnages entre Stalingrad, Moscou, la Loubianka (la prison du KGB) et les camps nazis. Pour reprendre la quatrième de couverture, “l'auteur s'interroge sur la terrifiante convergence des systèmes nazis et communistes”. Ce n'est donc pas par hasard que son livre a croupi dans les geôles soviétiques et n'a jamais été publié de son vivant.

    Mais ce n'est pas uniquement le caractère libre et contestataire pour l'époque qui fait le seul intérêt de ces quelques milles pages de roman, c'est surtout la puissance de la vision philosophique de l'homme (à la fois faible et cruel) du XX siècle, la précision des descriptions qui donnent la chaire de poule, et cette profondeur (tragique) des personnages qu'on retrouve dans le roman russe (Dostoïevski, Tolstoï, ...). Bref, vous l'aurez compris, on parle ici d'un chef d'œuvre dont la discrétion est un mystère. Une découverte qui laisse la bouche bée. (note 5/5)


    votre commentaire
  • Nous vivons encore un grand moment de communication mondiale... D'un côté, les gentils : les "olympistes" (fervents croyants dans les valeurs universelles non mercantiles des JO), les comités olympiques, le régime chinois, les sponsors, etc. De l'autre, les méchants : reporters sans frontières, les che guevara modernes qui veulent libérer le Tibet, les boycotteurs.... Tout de suite, chacun sort les grands mots, comme à la bonne vieille époque de guerre froide où tout désaccord devenait d'ordre moral : les chinois parlent de blasphème, Sarko parle de tristesse, le CIO parle de haine, on crie, on pleure, vite, cachons la flamme dans un bus avant que le rêve ne s'éteigne.

    Entre ces deux extrêmes, la grande majorité des gens regarde, atterrée, ces images où de jeunes rêveurs se font tabasser par des flics (en France...) parce qu'ils soufflaient leurs idéaux sur une torche en plastique... entend ces discours creux d'une hypocrisie honteuse prononcés par chaque bord qui ne voit que sa propre vérité. J'en fait partie, de cette majorité désolée de voir où nous en sommes... et je me pose une seule question : quel est le sens de cette immense mascarade ?


    1 commentaire
  • Trois adolescents pénètrent à Mexico dans une zone résidentielle aisée ultra protégée. Les habitants de la "zona" décident de faire justice eux-mêmes et entament une chasse à l'homme sans pitié. La peur du "pauvre", la violence sauvage qui nait de cette peur,la corruption de la police mexicaine et l'indifférence à la vie humaine sont magistralement mises en scène. La zona révèle subtilement, à partir d'un fait divers, toute la monstruosité humaine. Superbe. (note : 4/5)

    1 commentaire