• Les ballets de Preljocaj sont ce que j'appellerai une manifestation du Beau. Les 4 Saisons, spectacle crée en 2005 sur la symphonie de Vivaldi, ne fait pas exception. Le ballet étonne parce qu'il s'écarte du registre sensuel et légèrement dramatique d'autres ballets du même chorégraphe comme Roméo et Juliette ou Annonciation. Nous sommes surpris par le foisonnement des couleurs, les formes qui parcourent le plafond et les pointes d'humour (comme les bonshommes verts ou l'homme éponge). Mais la magie et la sensualité, tellement rares dans les spectacles "modernes", ne font pas défaut et Preljocaj réussit, encore une fois, à nous faire rêver. Enchanteur et magnifique. (note : 5/5).

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  • Dans Dolls, Takeshi Kitano nous fait voyager à travers trois histoires d'amour (tragiques) inspirées des spectacles de poupées japonaises Bunraku. D'une esthétique envoutante, on se laisse bercer par le rythme de ces amoureux qui traversent à pieds, attachés par une cordon rouge, les magnifiques paysages japonais. Contemplatif et splendide. (note : 4/5)

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  • J'ai enfin vu, 5 ans après sa sortie, le film tant acclamé de Cedric Klapisch... et je suis enfin rassuré de voir que finalement: 1. je n'avais absolument rien raté à l'époque; 2. le cinéma français est toujours aussi désespérant de platitude et de nombrilisme dans la mesure où un nom connu suffit à transformer un film d'une banalité affligeante en chef d'oeuvre. Que dire encore... que le film est mal joué, mal tourné, aux dialogues creux et aux personnages sans épaisseur? Oui, bien sûr, on finit par sourire quand on est bon public mais ça ne dure que l'espace de quelques secondes de faiblesses...

    Le cinéma français ne semble pas sorti de l'auberge (jeu de mot à la hauteur des dialogues du film) et nous sommes encore loin du jour où les critiques jugeront un film sur son originalité et sa dimension dramatique (en tant que véhicule d'émotions et non pas de généralités) au lieu d'acclamer le casting de ces mêmes acteurs qui peuplent la majorité des affiches. (note : 1/5)


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  • Lust, Caution raconte l'histoire de résistants chinois lors de l'occupation japonaise des années 1940 à travers celle d'une jeune étudiante à qui est assignée la mission de séduire un des chefs de la collaboration chinoise avec les japonais. Ce qui se veut être un thriller entre érotisme, suspens et bravoure est limité par le manque de profondeur des caractère... ce qui se veut subtil est lourdement stéréotypé mais on se laisse séduire par l'esthétique des images, dernier rempart avant l'ennui. (note : 3/5)

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  • Vie et Destin, le roman culte de Vassili Grossman, a été mis en scène par le théâtre Maly de Saint-Petersbourg. Après une première tournée en 2007, son retour au MC93 à Bobigny n'est pas passé inaperçu. Lev Dodine (le metteur en scène) a réussi un rare tour de force : adapter au théâtre, moyennant quelques concessions, un roman fresque de plus de milles pages qui décrit sans concession la Russie soviétiques de la deuxième guerre mondiale... à telle point que son roman a croupi dans les geôles du KGB pendant une vingtaine d'année et n'a été édité qu'après sa mort. Mais je n'en dirai pas plus pour le moment (roman en cours de lecture). Quant à la pièce, elle vaut le détour ! (note : 4/5)

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